Le corps par rapport à lui-même

Le développement de l'équilibre et la prise de risque

La tranche d'âge qui nous intéresse (huit-onze ans) est favorable à la maîtrise de l'équilibre. C'est un fait physiologique. Les modèles sportifs donnés par les gymnastes des pays de l'est sont significatifs. En outre, le rapport force musculaire/poids du corps, la hauteur du centre de gravité du corps par rapport au sol, sont autant d'éléments qui facilitent une bonne maîtrise de l'équilibre.

Du point de vue psychique, l'enfant est capable d'une attention plus grande, d'une meilleure compréhension des phénomènes du domaine de la physique. II sait comparer, émettre des hypothèses à partir de son vécu antérieur et décider en prévoyant les conséquences de ses actes.

Ceci est valable aussi pour la prise de risques. II sent la nécessité de contrôler ses mouvements, donnant l'apparence d'un comportement plus timoré, tout en sachant qu'il

a de grandes chances de réussite, s'il s'entraîne. Le plaisir qui découle d'une action positive renforce encore sa motivation.

En conséquence, équilibre et déséquilibre subis ou créés vont être des dominantes souvent combinées.

Les actions élémentaires étant maîtrisées (se tenir en équilibre sur un pied, sur une latte de 3 cm de large pendant une minute avec le moins d'essais possibles (test de la batterie EUROFIT), l'enseignant pourra prévoir des équilibres avec modifications de placement segmentaire (ex.

les planches en gymnastique) et des équilibres combinés avec une habileté motrice particulière (ex. : rouler à bicyclette et ramasser au passage une quille placée sur un banc).

En ce qui concerne la prise de risque, on peut comprendre ce thème comme la mise en jeu volontaire de son propre équilibre. L'incertitude que présente le milieu d'évolution va solliciter à la fois les qualités morales de l'enfant (volonté, persévérance...) et ses capacités physiques.

Jeux, situations, exercices

LE DÉVELOPPEMENT DE L'ÉQUILIBRE

Le gros matériel et la gymnastique

Gymnastique sur un sol dur

Le contact avec une telle surface permet d'éviter les réactions constantes au niveau de la cheville, gênantes pour la stabilité du corps.

. Exercices

‑ Marcher et s'arrêter équilibré sur un pied. Monter le genou de la jambe libre en avant. Allonger le membre inférieur en avant, sur le côté, en arrière.

‑ Réaliser avec une montée extrême de la jambe libre des planches avant, costale, arrière.

‑ Se placer en grande station écart, buste en avant, bras écartés. Pousser l'attitude à l'extrême pour réaliser une planche écrasée.

‑ Se placer un genou et la jambe au sol, cuisse verticale, l'autre jambe levée, mains au sol. Pousser l'attitude à l'extrême.

Gymnastique sur un sol confortable

Exercices

‑ Se placer équilibré sur le bassin, jambes tendues à l'oblique avant, mains au sol.

‑ A partir de la position assise, monter le bassin et les jambes en chandelle, les mains tenant les hanches ou les bras étant allongés au sol.

‑ Les avant‑bras étant placés au sol en V, la tête dans les mains, monter le bassin et les jambes groupées (poirier).

‑ Se placer en appui tendu renversé, pieds contre un mur. ‑ Passer d'un élément à un autre.

Organisation pour une classe : les tapis sont disséminés dans la salle, chaque tapis suppose un équilibre particulier (une fiche explicative est fixée au sol à côté du tapis).

Les élèves passent de l'un à l'autre suivant leur choix d'observation puis d'après les directives de l'enseignant qui aura le souci d'une progression en difficulté.

Gymnastique en surélévation

Exercices sur la poutre

‑ Montée « assistée » (aide manuelle ou matérielle chaise) sur la poutre.

‑ Se déplacer en marchant, en avant, latéralement, en arrière. Descendre en sautant sur un tapis.

‑ Se déplacer, s'arrêter pieds décalés pointes en dehors. Changer de pied avant en sautant.

‑ Se déplacer en marchant jusqu'au centre de la poutre.

‑ Faire un tour complet sur soi‑même avant de repartir.

‑ Inventer une « figure » sur place s'asseoir, remonter, s'asseoir, se mettre à cheval, remonter debout, s'asseoir, se coucher, monter ses jambes à la verticale, se placer en appui tendu sur la poutre, réaliser une planche avant, une planche arrière.

‑ Enchaîner deux éléments : un déplacement et un exercice d'équilibre statique.

‑ Monter sur la poutre en choisissant son pied d'appui, sans pose des mains.

Exercices sur les barres asymétriques

‑ Monter sur la barre basse (à l'aide de chaise, banc).

‑ Marcher sur la barre basse, pieds ouverts pointes à l'extérieur, une main sur la barre haute.

‑ Varier les déplacements (côté, arrière).

‑ Debout ; faire un tour sur soi‑même au centre de la barre basse.

‑ Réaliser une figure (planche) avec un appui de main barre haute.

‑ Toujours en équilibre statique, monter une jambe le plus haut possible en se tenant, de dos, les deux mains sur la barre haute.

‑ Monter sur la barre basse en appui. Passer de la barre basse à la barre haute, y réaliser une rotation et sauter au sol.

Organisation du travail. L'évaluation peut prendre en compte deux éléments ‑ la réussite: équilibre maîtrisé, ‑ l'esthétique: buste et tête droits, jambes tendues, etc.

Un engin qui roule: les patins à roulettes

Très apprécié des élèves, c'est le type d'activité qui s'intègre facilement dans une progression d'éducation physique, même dans le cas où le matériel fait défaut. Car aujourd'hui, seuls quelques enfants ‑ surtout au cycle 3 ‑ne possèdent pas de patins. Pourquoi d'ailleurs ne pas organiser pour toute l'école une activité patins de six ou sept semaines (ou une unité d'apprentissage sur douze semaines environ) qui résoudra le problème d'organisation, si l'on demande aux enfants de laisser leur matériel sur place avec possibilité de le prêter à des camarades (avec l'accord des parents bien entendu) ?

Au cycle 3, si l'on prend en compte le fait que les enfants savent tous pratiquer le patin ou le roller, grâce aux acquis personnels ou grâce à l'expérience scolaire, on pourra proposer des activités de maîtrise plus pointue, à travers des jeux collectifs (jeux traditionnels ou sports collectifs comme le unihoc, le handball...). Enfin, concernant les séances, leur durée ne devra pas être inférieure à soixante minutes, car il faut y inclure le temps de chausse et de déchausse des patins.

Situations préalables de mise à niveau

Répertoire et démonstration de tout ce que l'on peut et que l'on sait faire, à travers les verbes d'action : s'équilibrer, se propulser.

S'équilibrer

‑ Passer sous une haie (ou sous un fil tendu).

‑ Passer par‑dessus une haie (d'abord peu élevée qu'on élève ensuite davantage).

‑ Enjamber une rivière (matérialisée par deux bâtons séparés d'une trentaine de cm environ).

‑ Patiner sur un pied, sur l'autre.

‑ Se baisser pour ramasser un objet.

‑ Se baisser pour poser un objet à un endroit précis.

‑ Prendre de la vitesse puis suivre une ligne tracée au sol, sur un seul patin (l'autre jambe est levée).

‑ Descendre des surfaces pentues.

‑ Rouler buste légèrement fléchi puis rouler en étant accroupi.

Se propulser

‑ Avancer rapidement et s'arrêter immédiatement à un signal (visuel ou auditif).

‑ Effectuer un virage.

‑ Slalomer entre des plots à vitesse régulière.

‑ Varier sa vitesse de déplacement: lent, rapide.

‑ Tourner autour d'un cerceau (ou de tout autre objet).

Réaliser un demi‑tour, un tour complet, dans un sens, dans l'autre. Les enfants proposeront peut‑être d'autres actions sur ses verbes. Terminer cette mise au point par un parcours chronométré reprenant tout ou une partie du répertoire précédent

Exemple de parcours

- slalomer entre des plots,

- passer sous une haie,

- sauter par‑dessus trois lattes séparées d'environ 50 cm : à pieds joints, sur un pied, sur l'autre (enchaîner les trois actions),

- prendre de l'élan, s'accroupir, passer entre deux anneaux disposés côte à côte et les ramasser, l'un avec la main droite, l'autre avec la main gauche,

- tourner à droite, tourner à gauche,

- descendre un plan incliné.

Lorsque les enfants sont bons patineurs, ils ont vite tendance à glisser très rapidement, quitte parfois à oublier toute prudence. La rapidité l'emporte alors sur la qualité de l'exécution. La procédure à employer sera l'inverse de celle utilisée jusqu'à présent, à savoir : on n'augmente plus la vitesse peu à peu mais au contraire on la diminue.

Exercice 1

S'arrêter aussitôt que l'enseignant lève la main. Répéter l'exercice 10 fois de suite, critère de réussite 8/10.

Variantes

‑ s'arrêter quand le foulard levé est rouge (s'il est vert, on continue),

‑ s'arrêter au son du tambourin. À chaque fois on compte le nombre d'arrêts immédiats.

Les élèves comprennent très vite la nécessité de rouler lentement s'ils veulent atteindre l'objectif.

Ces exercices servent également d'échauffement lors de la mise en train.

Exercice 2

‑ L'enseignant choisit un rythme qu'il frappe sur un tambourin. Préférer le tambourin (ou tout autre instrument à percussion) aux frappés de main. Une classe se déplaçant sur des patins engendre un bruit assez impressionnant et il faut choisir un son audible qui supplante le bruit initial.

Le rythme est écouté au minimum trois fois par les élèves, très attentivement. Lorsqu'ils en sont bien imprégné, ils se dispersent et doivent s'arrêter exactement à la fin de la phrase musicale jouée sur lé tambourin par le maître ou la maîtresse.

Répéter l'exercice 10 fois de suite, critère de réussite 8/10. Lorsque les exercices seront bien assimilés par les 3/4 de la classe, ils pourront être repris d'une façon plus ludique dans des jeux du type « 1‑2‑3 Soleil »

Les jeux vont permettre de réinvestir toutes les habiletés acquises ultérieurement et revues dans les situations précédentes. Ils seront sélectionnés en fonction

‑ des verbes d'action tels que : fléchir, sauter, franchir, s'arrêter,

‑ d'actions diversifiées permettant tantôt des changements de direction, tantôt des changements de rythme,

‑ de leur exécution individuelle ou en équipe.

Quant aux compétences à développer, on attend de l'enfant non seulement qu'il maîtrise son équilibre et qu'il sache prendre des risques, mais également

‑ qu'il appréhende mieux l'espace dont il dispose,

‑ qu'il puisse acquérir une certaine anticipation sur l'action qu'il est en train de mener,

‑ qu'il soit capable d'avoir une logique de pensée lui permettant de s'organiser (seul) ou d'établir une organisation (à plusieurs).

Les jeux seront issus du domaine des jeux traditionnels. Ils devront être connus des enfants et avoir été pratiqués auparavant. Cela permettra ainsi une analyse des deux situations (avec et sans patins) avec synthèse et conclusion.

Jeux individuels

Jeu de chat baissé : les souris s'accroupissent quand le chat veut les toucher.

Un enfant qui s'assoit ou qui tombe trois fois de suite est éliminé pendant une minute. Cette pénalisation oblige les enfants à limiter leur vitesse tout en usant de stratégies pour échapper au chat.

Jeu des sorciers et des lutins : des lutins doivent essayer d'échapper aux sorciers qui tentent de les toucher. Prévoir un sorcier pour huit lutins; augmenter le nombre de sorciers progressivement.

Les lutins qui sont touchés s'immobilisent aussitôt, jambes écartées. Les autres lutins pourront les délivrer en passant entre leurs jambes. Là encore, la maîtrise de la vitesse est importante. Si l'enfant va trop vite, il lui sera difficile de passer entre les jambes d'un camarade. II devra également faire très attention à l'endroit où sont positionnés les sorciers, pour éviter de se faire toucher à son tour, sachant que sa locomotion est moins aisée avec des patins.

Jeux par équipes

Le relais‑ramasse : quatre équipes de sept enfants s'affrontent. Devant chaque équipe sont disposés 2 cerceaux et un plot posé à 15 m environ. Le joueur n° 1 a une balle de tennis dans chaque main. II doit poser la balle de la main droite dans le premier cerceau, la balle de la main gauche dans le second cerceau. II tourne autour du plot. Au retour, il prend la balle du second cerceau avec la main droite et la balle du premier cerceau avec la main gauche. II donne les deux balles main droite dans main gauche et main gauche dans main droite au deuxième de son équipe qui part à son tour.

Béret : deux équipes sont face à face, en ligne, à 10 m d'intervalle, chaque joueur a un numéro. Au centre du terrain, un objet a été placé (anneau, petit plot, foulard...). L'enseignant appelle un numéro. Les deux joueurs portant ce numéro se précipitent pour prendre l'objet et le ramener dans leur camp sans se faire toucher par celui qui, moins rapide, ne l'aura pas récupéré.

Le joueur qui ramène l'objet dans son camp donne 2 points à son équipe.

Le joueur qui touche son adversaire porteur de l'objet donne un point à son équipe.

D'autres engins qui roulent

Le vélo

C'est un matériel difficilement exploitable au cycle 3 dans la plupart des écoles, du fait de l'encombrement qu'il occasionne. Cependant, si l'on a la chance de pouvoir faire pratiquer cette activité, on peut

‑ reprendre une bonne partie des situations proposées pour les patins à roulettes,

‑ combiner lors de parcours, deux habiletés par exemple rouler et, sans s'arrêter, prendre au passage une quille placée sur une table,

‑ utiliser le vélo et plus spécifiquement le VTT pour des sorties en milieu avec incertitude quant au sol, aux pentes, aux obstacles,

‑ ou bien enfin utiliser le vélo dans des parcours de type Prévention Routière.

Le skateboard

La pratique de cette activité étant relativement complexe, nous vous incitons à la lecture de la Revue EPS1 N° 61, page 9 : Étude des pratiques de skateboard, par E. Millet et F. Le Mercier.

LA PRISE DE RISQUE

On peut comprendre ce thème comme la mise en jeu de son propre équilibre (notion de danger).

A la piscine]

Les entrées dans l'eau supposent une victoire sur la peur, surtout en bassin de grande profondeur. L'enfant doit avoir senti d'abord, compris ensuite, que l'eau allait le porter et l'aider à remonter en surface.

Jeux

Les jeux de coulée : glissade sur le ventre jusqu'à toucher les mains d'un camarade, ou le mur, ou la goulotte.

La torpille : coulée ventrale mais en immersion.

S'asseoir sur le bord du bassin, les talons dans la rigole, corps cassé en avant, tête baissée, bras allongés. Entrer dans l'eau par les mains, les talons quittant les derniers le bord du bassin.

Idem en poussant fort sur les jambes au dernier moment.

Se placer au bord de la piscine :les orteils accrochent le bord, les jambes sont pliées, le corps est cassé, les bras sont allongés en avant. Entrer dans l'eau par les mains. Pousser sur les jambes au dernier moment.

Même position, jambes pliées à 90°, bras en arrière. Coordonner le lancer des bras en avant et la poussée des jambes.

Même position de départ mais les bras sont pliés près de la tête. Donner une impulsion vers l'avant et réaliser une rotation du corps (salto c'est‑à‑dire saut périlleux avant).

Proposer à l'élève d'inventer toutes sortes d'entrées dans l'eau à condition de s'écarter suffisamment du bord en sautant.

Sur le mur d'escalade

Déplacements verticaux d'environ 2 m, avec parade d'un autre enfant derrière le grimpeur. Déplacements horizontaux à hauteur minimale (compétition au temps par équipe ; tout parcours non achevé donne une pénalité).

En milieu naturel

Voies déjà explorées et balisées. Explorations de rochers classés faciles.

La gymnastique

Faisant suite aux exercices simples isolés, maîtrisés pendant la scolarité au cycle 2, il est normal de proposer aux élèves du cycle 3 à la fois des exercices plus difficiles et des enchaînements incluant ces exercices.

Pour la période d'apprentissage, on facilitera la réalisation de telle ou telle attitude équilibrée par l'utilisation de matériel (plinth par exemple) serrant et d'appui (léger) et de repère visuel.

Exercices isolés

Pour un repérage plus clair, leur classification se fait à l'aide de verbes d'action.

Je suis équilibré

je saute et je m’arrête équilibré

je rebondis d’un appui sur l’autre

je tourne sur moi-même

je me renverse

Exercices de liaison

Ils servent à passer d'une attitude à une autre tout en utilisant au mieux l'espace d'évolution.

Je me déplace harmonieusement

Au sol : course, sautillé, sautillé en tournant sur soi, saut, saut en tournant sur soi, marche, marche en tournant sur soi

Avec position des bras en oscillation alternative,

ou circumduction (cercle des bras) latérale

ou circumduction avant,

ou circumduction arrière.

 

Sur engin : idem qu'au sol sauf course et sautillé ; pas d'oscillation alternative avec les bras.

Les enchaînements

Ils seront constitués par des exercices choisis dans les rubriques énoncées ci-dessus, puisés dans chacune d'elles sans qu'il y ait dominante de l'une par rapport aux autres.

L'élève pourra passer d'un exercice à un autre à condition de ne pas avoir de rupture dans les positions successives du corps. Mais les exercices de liaison faciliteront le passage de l'une à l'autre.

Le procédé consistant à placer les tapis en ligne brisée obligera l'exécutant à comprendre la nécessité de varier les exercices et de les relier l'un à l'autre (jeu des dominos).

On proposera à l'enfant une structure constituée de tapis (pour un travail au sol) et d'engins (pour un travail en hauteur).

Exemple de parcours induisant un enchaînement

‑ 4 engins pour les exercices en surélévation,

‑ plusieurs tapis de forme ou de volume différents,

‑ 3 passages d'un exercice à un autre entraînant 3 exercices de liaison.

L'évaluation

Elle pourra porter sur la réussite et l'esthétique des exercices isolés et/ou sur la réalisation d'un enchaînement.

Pour respecter la différence de niveau dans une même classe, il est fortement souhaitable que les enfants aient le choix entre 3 enchaînements de difficulté croissante, l'un noté sur 14, le second sur 17, le troisième sur 20.

Dans les rencontres inter‑classes, inter‑écoles, on peut additionner les points obtenus par les 20 premiers élèves de chaque classe.

Les enchaînements ci‑après sont élaborés à partir du parcours donné en exemple. Ils trouveront leur place à la fin du cycle 3, c'est‑à‑dire en CM2. Pour une évaluation au CM1, et auparavant au CE2, retirer un ou deux engins et simplifier les exercices.

Exemple d'enchaînement noté sur 14

1. Je rebondis plusieurs fois ; je m'établis sur le premier plinth (0,5 pt) puis sur le second en sautant (0,5 Pt), enfin je saute jambes groupées (0,5 Pt),

2. je roule départ accroupi (0,5 Pt), arrivée jambes écartées (0,5 Pt),

3. je marche, position des bras en circumduction avant (1 Pt),

4. je franchis les barres asymétriques à mon gré (1 Pt),

5. je cours, position des bras en circumduction arrière (1 pt),

6. je me suspend, renversé (0,5 Pt) puis je saute devant le tapis roulé (0,5 Pt),

7. je rebondis pour franchir le tapis roulé (0,5 Pt) et j'exécute un exercice à ma guise sur chacun des 3 autres tapis (3 x 0,5 Pt),

8. je sautille (1 Pt),

9. je marche ; je m'assois ; je pivote d'un tour assis ; je me relève ; je poursuis en marchant ; enfin je saute en effectuant un demi‑tour (6 x 0,5 Pt),

10. je roule en arrière (0,5 Pt), arrivée à genoux (0,5 Pt). Je me relève, équilibré (0,5 Pt).

Exemple d'enchaînement noté sur 17

1. je rebondis après une course pour m'établir sur le premier plinth (0,5 Pt) ; je me renverse sur les avant‑bras, bassin contre le deuxième plinth (0,5 Pt) ; je me relève équilibré (0,5 Pt) ; je monte sur le deuxième plinth et je saute jambes groupées bras écartés (0,5 Pt),

2. je roule départ jambes écartées, arrivée pieds décalés (1 pt),

3. je sautille en tournant sur moi‑même (1 Pt),

4. je franchis les barres asymétriques comme je veux mais avec au moins un renversement sur l'une des deux barres (2 pts),

5. je réalise l'exercice de liaison à mon gré (1 Pt),

6. je tourne sur moi‑même renverse en suspension (1 pt),

7. je fais une roulade élevée pour franchir le tapis roulé (1 Pt) ; j'exécute un trépied sur le tapis suivant (1 Pt) et deux exercices de mon choix sur les 2 tapis restant (2 x 1 Pt),

8. je cours (0,5 Pt),

9. je marche (0,5 Pt) ; je m'arrête sur un pied, une jambe en avant (0,5 Pt), je saute 3 fois de suite, un pied devant l'autre (0,5 Pt) ; je pivote d'un tour debout (0,5 Pt) ; je réalise une planche faciale (0,5 Pt) ; je cours jusqu'au bout de la poutre, je saute en effectuant un tour longitudinalement (0,5 Pt),

10. je roule en arrière départ assis jambes tendues (0,5 pt), arrivée accroupi (0,5 pt). Je me relève équilibré (0,5 Pt).

Exemple d'enchaînement noté sur 20

1. idem que pour l'enchaînement noté sur 17 (2 pts),

2. je fais la roue (1 Pt),

3. je marche en tournant sur moi‑même, position des bras en circumduction latérale (1 Pt),

4. je me renverse sur chacune des 2 barres (2 x 0,5 Pt) ; je passe une jambe puis l'autre sur la barre supérieure et je m'y retrouve assis (1 Pt) ; je saute jambes groupées, bras écartés et je me reçois équilibré (1 Pt),

5. je réalise l'exercice de liaison à mon gré (1 Pt),

6. je me balance et je tourne sur moi‑même (1 Pt),

7. je fais une roulade élevée pour franchir le tapis roulé (1 Pt) ; j'exécute un trépied sur le tapis suivant (1 Pt) et deux exercices de mon choix sur les 2 tapis restant (2 x 1 Pt),

8. je sautille en tournant sur moi‑même (1 Pt),

9. je marche (0,5 Pt) ; je réalise une planche faciale (1 Pt), je saute 3 fois de suite, un pied devant l'autre (0,5 Pt) ; je pivote d'un tour debout (0,5 Pt) ; je réalise une roulade avant (1 Pt) arrivée assis sur la poutre (0,5 Pt) ; je me relève, je saute en effectuant un demi‑tour (0,5 Pt),

10. je fais un appui tendu renversé (1 Pt) ; je termine debout, équilibré (0,5 pt).

 Remarque

Tous les exercices proposés dans ce chapitre sont sans difficulté majeure pour des enfants ayant pratiqué ce type d'activités depuis la maternelle. Dans le cas contraire, il faudra être plus modeste et proposer aux enfants de sa classe des situations à la mesure de leurs capacités. On estime qu'un exercice est maîtrisé si 75 % des élèves de la classe sont capables de le réaliser. II sera utile également de les programmer dans une unité d'apprentissage de dix-huit semaines environ, à raison d'une heure et demie par séance.

Les pyramides

Cette activité avait été amorcée au cycle 2. Les groupes d'enfants montraient à toute la classe des figures fixes à dominante « porter ».

Au cycle 3, les élèves recherchent une production d'éléments de force et de souplesse. On ne regardera pas seulement le produit fini, mais également la manière dont le groupe d'enfants y parvient.

Exemple

Après un échauffement spécifique et prolongé (cf. le chapitre : Compléments), organiser la classe par groupes de quatre ou cinq élèves, lesquels disposent chacun d'un ou deux tapis dispersés dans la salle.

Dans le groupe, les enfants comparent leurs qualités physiques (force et souplesse), définissent un placement de départ et recherchent comment construire une figure.

La séance se termine par la présentation de la production de chaque groupe.

Le mini‑trampoline

C'est un équipement qui existe dans certains gymnases. Les enfants aiment beaucoup l'utiliser car il donne une impression de facilité dans l'exécution des sauts.

La première préoccupation de l'enseignant doit être la sécurité : gros tapis pour la réception, petit tapis sous la base de l'appareil. II faut être vigilant quant au retour possible du sauteur vers l'arrière ou même à l'aplomb du rectangle de la toile élastique.

Les sauts simples.

Une impulsion ample est la conséquence de la vitesse du sauteur. II acquiert cette vitesse soit par une course d'élan, soit par un saut en contrebas d'un plinth par exemple.

Conseiller d'enfoncer la toile jambes tendues, les deux pieds en même temps.

Exercices

‑ Monter le plus haut possible, corps vertical, bras oblique en avant.

‑ Idem mais réaliser une demi‑volte et se retrouver face à la direction de la course d'élan.

‑ Monter droit et réaliser un saut groupé.

‑ Monter droit et réaliser un saut bras et jambes écartés. ‑ Monter droit, retomber et réaliser une roulade.

‑ Sauter d'un plinth en arrière sur le trampoline, retomber et réaliser une roulade arrière. (Nous ne conseillons pas d'aller plus loin dans l'exploration de l'espace arrière).

Les sauts avec rotation.

Exercices

‑ Réaliser à partir du trampoline une roulade avant élevée.

‑ Tourner plus vite et ne pas poser les mains.

‑ Réaliser un salto avant et retomber sur ses pieds.

Exemples de séances

‑ Prévoir des ateliers de gymnastique au sol et un atelier de mini‑trampoline.

‑ Séance avec deux trampolines en parallèle ‑ procéder à une première sélection parmi les élèves,

‑ organiser deux groupes :les plus habiles, les plus audacieux ensemble forment le groupe 1, les autres le groupe 2.

L'enseignant se place de façon à assurer la parade du groupe 1 et en même temps à voir le groupe 2. La consigne de travail du groupe 1 est de répéter les exercices du début de la progression, pendant que le maître accompagne le groupe 1 dans sa recherche de maîtrise des risques (fin de la progression ci‑dessus).